Le docteur Ohana interviewé en salle d’opération au sujet des implants PIP
Le docteur Ohana a été interviewé en salle d’opération par les journalistes de « Libération » au sujet de l’affaire des prothèses PIP. Le reportage réalisé à la clinique Pétrarque montre le docteur Ohana en train de réaliser une opération d’explantation de prothèses PIP pour les remplacer par d’autres prothèses mammaires.
Vidéo du docteur Ohana interviewé par Libération
Le reportage montre également le témoignage d’une patiente qui a souhaité se faire retirer ses implants de marque PIP.
Le docteur Ohana précise qu’au cours de ces opérations, il constate un grand décalage entre l’inquiétude de ses patientes et l’état de leurs prothèses. Il souligne que l’inquiétude des patientes est due à la résonance médiatique importante de l’affaire PIP avec parfois des difficultés à comprendre les tenants et aboutissants des risques d’inflammation qu’elles amalgament à des risques de cancer.
« Le meilleur moyen de répondre à cette inquiétude est encore de procéder au changement de leur prothèses » poursuit-il.
Le docteur Ohana explique que le problème des prothèses PIP est qu’elles présentent un risque de fissure plus important que les autres marques donnant lieu alors à des fuites qui peuvent créer des rougeurs, des démangeaisons ou des inflammations des tissus du sein. Il précise aussi que pour chaque explantation ayant présenté des cas de fuites, il n’y a pas eu de problèmes pour nettoyer et replacer les nouvelles prothèses. Au cours du reportage, la prothèse PIP explantée est en parfait état.
Le docteur Ohana rappelle que chaque laboratoire est tenu de déposer un brevet sur la forme des prothèses qu’il commercialise et c’est pour cette raison que les chirurgiens esthétiques font appel à plusieurs marques. PIP proposait ainsi à la vente, des gabarits différents des autres marques. Le docteur Ohana rappelle que le prix des prothèses ne diffère pas suivant les marques et que les chirurgiens ne pouvaient pas connaître les différences de composition qui ont pu affecter les prothèses PIP. Bon nombre d’entre eux ont travaillé en confiance et ont même posé des implants PIP à leur famille et à leurs proches.