Communiqué de la Société Française des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens à propos des prothèses PIP
La SOFCEP émet 3 recommandations responsables à ses membres vis-à-vis des femmes porteuses de prothèses PIP
La SOFCEP — Société Française des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens – a adressé, lundi 19 décembre 2011, une lettre de recommandations, signée du Président, le Dr Rami Selinger, et du Vice-Président, le Dr Eric Auclair, à ses membres sur le dispositif à mettre en place vis-à-vis des femmes porteuses de prothèses PIP.
La situation des 30 000 femmes porteuses de prothèses mammaires P.I.P. créent une forte et légitime vague d’émotion. L’ensemble des acteurs doit répondre à cette inquiétude dans son champ de responsabilité.
Les Pouvoirs publics se sont ainsi activement et efficacement saisis du sujet et de nouvelles directives recommandant l’explantation de toutes les prothèses PIP.
Alors que c’est l’un de ses membres qui, dès 2008, avait signalé des doutes sur la qualité des prothèses PIP, la SOFCEP a demandé à ses membres, le 19 décembre dernier, de mettre en œuvre trois actions :
1) Pour assurer le meilleur suivi médical, les chirurgiens plasticiens concernés doivent poursuivre activement leurs prises de contact avec les patientes porteuses de prothèses PIP, sans oublier de rassurer les 90 % d’autres patientes porteuses d’implants en provenance d’autres laboratoires. Si beaucoup d’entre eux ont déjà initié cette démarche afin d’établir avec ces patientes un bilan, l’évolution de la situation impose d’accé1érer ce processus afin de pouvoir systématiquement les identifier et envisager avec elles les prochaines étapes.
2) Pour l’acte d’explantation d’implants PIP, il est demandé aux chirurgiens plasticiens de ne pas pratiquer de dépassement d’honoraires. `
3) S’agissant de la réimplantation de prothèses mammaires pour des raisons esthétiques et face à la détresse de ces femmes, des honoraires contrôlés devront être pratiqués.
Des discussions ont d’ailleurs être entamées avec les fabricants de prothèses mammaires pour que, dans le cadre de cette situation exceptionnelle, toute une chaîne de responsabilité se mette en place.
Conscient que cette situation représente un enjeu de santé publique, la SOFCEP a souhaité par là affirmer ses valeurs d’éthique et de responsabilité qui constituent les principes fondamentaux de cette société savante créée en 1987 et regroupant des chirurgiens qualifiés en Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique par le Conseil National de l’Ordre des Médecins.