Interview du docteur Ohana sur iTélé à propos des implants mammaires PIP
Le docteur Ohana a été interviewé ce jeudi 5 janvier 2011 sur le plateau du journal de iTélé à propos de l’affaire des prothèses PIP. Interrogé par le journaliste Florent Peiffer, le docteur Ohana était invité compte tenu de son expertise en tant que chirurgien esthétique reconnu et spécialiste en cancérologie.
Questionné à propose des modes d’expertises des prothèses, le docteur Ohana a rappelé que les chirurgiens esthétiques travaillent en faisant confiance aux organismes certificateurs spécialisés, chargés d’expertiser les implants et précise qu’il est important désormais de prévoir une autorisation de mise sur le marché par l’Etat pour tous les dispositifs implantés dans le corps humain.
Concernant le prix des prothèses PIP, le docteur Ohana précise que les différents fabricants de prothèses ont harmonisé leurs prix de fabrication et que les prothèses PIP n’étaient pas proposées aux chirurgiens à des prix inférieurs. Celles-ci étaient choisies par les médecins compte tenu de leurs spécificités à proposer des prothèses asymétriques, une innovation qui a été intéressante pour les cas de reconstruction mammaire après cancer mais aussi pour certains cas esthétiques.
Concernant les cas de cancer, le docteur Ohana a tenu à rappeler clairement que les spécialistes en cancérologie sont d’accord pour souligner que les cas de cancers découverts ne sont pas en rapport avec les prothèses mammaires quelle qu’en soit la marque. Il précise que les statistiques montrent que les cas de cancer du sein ne sont pas plus nombreux chez les porteuses de prothèses que dans le reste de la population féminine.
A propos des essais d’implants de hanche sur des animaux, le docteur Ohana rappelle le processus classique de tests des implants médicaux qui commence sur les animaux et se poursuit sur des volontaires humains. Il rappelle que concernant les prothèses mammaires, historiquement, les chirurgiens américains ont essayés ces implants sur leur propre corps.
Pour conclure, le docteur Ohana rappelle l’exigence du corps médical et demande à l’Etat un contrôle systématique de tous les dispositifs médicaux mis sur le marché.